Sésame n°14
PRENDRE ALBERT CAMUS AU MOT et espérer qu’à mieux nommer les choses il est possible d’alléger le malheur du monde ? Chaque numéro de Sesame tente de s’y employer. En prenant à rebours ce qui semble aller de soi, en interrogeant les notions passe-partout, en levant les flous et les lièvres. Des exemples ? Ainsi, au fil de ces pages, la fameuse #Artificialisation des sols et ses approches souvent trop superficielles que l’on sonde. Ou la lumineuse idée de Sécurité sociale de l’alimentation que l’on confronte à l’épreuve du terrain, de même que la promesse d’une #TransitionAlimentaire, décortiquée jusque dans les cuisines des cantines. C’est, dans le domaine environnemental, le paradoxe d’un sentiment de surcontrôle alors même que règne surtout une politique de l’incontrôlabilité. Ce sont des mondes clos dont on entrebâille la porte : ici celui des communautés d’#Agri-Influenceurs, depuis l’entre-soi jusqu’à l’aptitude à changer les représentations ; là celui des agences sanitaires et de leur méthodologie pour évaluer les risques liés aux #Pesticides. À mieux nommer les choses, disions-nous, soyons au moins certains de ne pas ajouter au malheur du monde.
[Source Sésame]