Réseau Régional d’Éducation à l’Environnement
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Fleur bleue, moi ? Que non ! Quoique...
Le numéro thématique de 2021 de la Garance voyageuse était tout hérissé d'épillets, de glumelles aristées, de barbes crochues, de limbes coupants, de chaumes cassants... Alors, pour mettre un peu de douceur dans cette revue ardue, de fins pétales bleu ciel m'ont fait un clin d'oeil (bleu, bien sûr)... Qu'à cela ne tienne, me dis-je..., déjà honteuse, moi qui déconseille systématiquement aux novices d'utiliser des guides de "fleur par la couleur"... Eh oui, quoi ! Est-il couleur plus difficile à définir que le bleu ?
Retour immédiat à l'incontournable Bleu* de Michel Pastoureau... Qui me confirme, illico : la couleur bleue n'existe pas dans la nature, du moins dans nos civilisations occidentales - où les grecs voyaient le ciel blanc et la mer verte - et, quand le bleu fait son apparition à partir du Moyen Age, c'est en tant que colorant des textiles, et pour être aussitôt affublé d'interdits, de relégations, de mépris. Certes, il regagnera ses lettres de noblesse en habillant la Vierge Marie (auparavant vêtue de blanc), puis les humains, dont il caractérisera la condition sociale.
Mais dans la nature ?
Enfin le romantisme vint ! Et fit de la fleur bleue un emblème de poèsie, de beauté, de tendresse... Rêves en bleu... Avant l'arrivé du blue jean, du blues et du bluetooth...
Alors, brainstorming pour une liste de fleurs bleues. Questionnements... Plutôt en altitude ? Non, pas spécialement. Pas trop sous les tropiques ? Oh là là ! Mais si, il y en a quand même pas mal... Et pourquoi tant de cas d'albinisme chez les fleurs bleues ?
Edito : Françoise Dumas
Dumas, Françoise